S.49. Pommetier de Sibérie

Le pommetier de Sibérie (Malus baccata L.) originaire du nord de l’Asie a été introduit en Amérique du Nord dès le début du XIXe siècle. Il est également nommé pommier microcarpe de Sibérie. Il est utilisé comme arbre ornemental, comme porte-greffe et parfois comme bonsaï en raison de ses petits fruits plus adaptés au format bonsaï.  Il mesure environ 6 m de hauteur et à une longévité de 30 à 40 ans généralement. Celui de l’arboretum Gabriélis a été planté il y a au moins 78 ans et on espère qu’il vivra encore de nombreuses années. C’est en plein soleil qu’il pousse le mieux et est adapté à un vaste éventail de types de sol. Il pousse sur tous types de sols: sableux, limoneux, argileux, mais préfère un sol bien drainé et humide. il préfère un pH acide, mais supporte les sols neutres et basiques.Il peut se développer à mi-ombre ou en plein soleil. Ce Malus baccata est très rustique (zone 4) ne craint pas le gel.

 Le pommetier de Sibérie est un arbre à feuilles caduques qui diffère du pommier de verger, Les feuilles sont élliptiques de 2 à 3 cm de long et les pétioles sont de 2 à 5 cm. Son feuillage vert foncé devient jaune doré en automne.

Le pommetier de Sibérie est décoratif par sa floraison abondante . Il donne des fleurs éclatantes, blanches, parfumées, à rose pâle de 3 à 3,5 cm regroupées par 4 à 5. Les pétales sont sont en forme d’oeuf, d’environ 2 à 2,5 cm de long. Les fleurs apparaissent en juin et sont suivies de pommettes persistantes de très petites tailles. En raison de leur longue période de floraison et de leur pollen abondant, certains types de pommetier sont utilisés dans les vergers commerciaux comme source de pollen pour le principal cultivar. Les fleurs sont hermaphrodites et sont pollinisées par les insectes. L’arbre est auto fertile. Il est connu pour attirer la faune. Il fournit aux oiseaux un couvert, des perchoirs et des sites de repos et de nidification de grande qualité; de plus, il constitue un excellent arbre fourrager pour les lièvres, les cerfs de virginie. Le fait que les fruits persistent durant une bonne partie de l’hiver profitent aux oiseaux et aux écureuils. Les fleurs constituent une source de pollen et de nectar pour les abeilles et d’autres insectes.

 Les fruits sont jaune au rouge et sphérique et ressemblent à de petites cerises, mais acides et âpres au goût. Il mesurent seulement 1 cm de diamètre et forment des grappes denses. La floraison a lieu au printemps, avec des fruits apparaissant en septembre-octobre et pouvant rester sur l’arbre jusqu’au début de l’hiver. Il est surtout cultivé pour ses qualités ornementales particulières, telle la forme de l’arbre, ses fruits colorés et parfois ses feuilles, et pour sa capacité d’adaptation au climat.Ses fruits sont hautement appréciés dans la préparation de gelées et de confitures. Les graines (et non le reste du fruit) contiennent d’assez grandes quantités d’acide cyanhydrique et leur consommation est déconseillée. Plusieurs pommetiers se croisent avec des pommiers domestiques (à pommes sucrées). Au Canada , le pommetier de Sibérie, a été utilisé pour augmenter la résistance à l’hiver, ce qui a donné naissance à certains cultivars de pommiers résistants aux prairies.

Étant une des espèces de pommier les plus grandes et les plus résistantes au froid et aux ravageurs, Malus baccata est, malgré la petitesse de ses pommes, parfois utilisé dans les programmes d’hybridation pour la création de variétés domestiques plus résistantes notamment à la tavelure du pommier.

Il ne faut pas oublier que le bonsaï reste un arbre vivant à l’image de ceux que l’on trouve dans nos forêts, par conséquent ses besoins demeurent les mêmes que ceux qui vivent en pleine terre si ce n‘est plus: en effet le fait de pousser dans un pot exigu les fragilise quand même. Les principaux besoins sont bien sûr l‘apport d‘eau et la lumière du soleil. C’est en particulier ce besoin impératif de soleil (détaillé plus bas) qui fait que le terme de « bonsaï d’intérieur » que l’on peut trouver sur internet ou en pépinière est un abus de langage. En effet le bonsaï reste avant tout un arbre et doit vivre en extérieur. Certaines espèces peuvent néanmoins être laissées à l’intérieur à moins de 50cm de la fenêtre mais il faut tout de même garder à l’esprit que ce n’est pas conseillé. Il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances accrues en botanique pour pouvoir entretenir correctement un bonsaï mais il est néanmoins intéressant de connaitre quelques règles de base quant au métabolisme des végétaux.
Le soleil indispensable à la photosynthèse , le soleil apporte l’énergie nécessaire à la survie et au développement de l’arbre. La durée et l’intensité de l’exposition au soleil influence donc directement la croissance. Grossièrement, moins il y a de lumière, plus l’arbre aura tendance à s’étirer pour se rapprocher du soleil et par conséquent les entre-nœuds seront grands et les branches peu ramifiées. Il est aisé de comprendre que c’est l’inverse qui est souhaité: entre-nœuds courts et ramification importante.

De l’Arboretum Gabriélis 1912 O.B.

 

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